Savoir créer des titres engageants est un travail de copywriter. Savoir créer des titres qui donneront une chance au texte d’être lu est un travail de maître.
Car, avec le foisonnement d’articles promettant de vous apprendre à faire des titres attractifs, tout le monde sait faire ce qu’on appelle très vulgairement du putaclic.
Mais on n’apprend jamais les vraies techniques de copywriters pour créer de bons titres, qui ne mentent pas, qui donnent vraiment envie de lire, pas seulement de réagir en commentaires.
Des titres qui vont donner la possibilité à votre contenu d’engager la communauté, voire de convertir.
Des titres pour être lu.
🧐 Faites-vous ces 3 erreurs impardonnables avec vos titres ?
Si toutes les ressources sur le Web ne sont pas mauvaises, elles ne sont pour autant pas toutes valables. À commencer par les articles vous expliquant comment faire des titres punchy qui vont vous conseiller de faire… n’importe quoi.
Ces conseils sont partout les mêmes :
- Utiliser absolument des chiffres
- Poser une question dans le titre
- User de superlatifs, idéalement en faisant peur
Mais… attendez ! Faire ça fonctionne, pourtant ! Cela crée bel et bien des titres qui font cliquer, non ?
Non.
Ça crée des titres qui font réagir. Ce qui est particulièrement différent. Réagir veut dire que les contenus vont être partagés sur les réseaux sociaux, que la publication sera même sûrement commentée. Mais le sera-t-elle en connaissance de cause ?
En général, non.
Nous savons depuis 2015 que 59% [1] des utilisateurs de Twitter partagent un contenu sans l’avoir lu. Depuis, la plateforme [2] a décidé de mettre une notification d’avertissement pour tout partage sans avoir encore visité le lien. Là aussi pour lutter contre l’emballement des gens face à un titre, Facebook en met en garde quand on partage un article de plus de trois mois [3].
Ainsi, faire dans le clickbait (littéralement « l’attrape-clics ») est bien une erreur qui peut coûter cher à votre blog et à votre site en général. Sans parler de votre image d’entreprise.
- Parce que rien n’indique que les gens ne vont pas se contenter de réagir directement en commentaires.
- Parce que s’ils cliquent, rien ne dit qu’ils liront le contenu ensuite.
- Et enfin, parce qu’une vraie stratégie éditoriale et de communication doit aller au-delà de clic, et chercher à créer des contenus qui engagent.
Après tout, vous êtes là pour vendre, non ?
🎯 Apprenez à créer de bons titres pour vos contenus
Savoir titrer un contenu requiert la même minutie que pour un bon slogan ou une bonne publication média.
La connaissance nécessaire est sensiblement la même et c’est pour cela que vous allez souvent payer cher un copywriter pour ce faire. Mais si vous souhaitez vous en charger vous-mêmes et apprendre à faire des titres « qui claquent », il va falloir respecter quelques règles :
- Vous allez prendre votre temps
- Faire preuve de créativité
- Et réfléchir à ce que vous faites
Ça semble évident dit comme ça ? Ah vraiment ?
🧠 Penser les titres pour panser toute fuite de visiteurs
Si vous êtes sérieux dans votre travail, vous allez concevoir vos contenus après avoir défini vos cibles et leurs attentes. Vous allez adopter le ton et le niveau d’expertise à leur mode de fonctionnement.
Vous allez également réfléchir à la structure du contenu en fonction de l’objectif à atteindre. Les techniques littéraires employées ne seront sans doute pas les mêmes non plus.
Pourquoi voulez-vous faire tout ce travail pour coller ensuite un titre qui ne correspondra pas au même niveau d’exigence et qui ruinera tous vos efforts ?
Faire un bon titre, c’est faire un titre qui va :
- Correspondre au contenu
- Parler à la cible du contenu
- Pousser à l’action désirée
C’est par le titre qu’on indique la première marche à suite pour le lecteur. Est-ce qu’il doit se contenter de réagir en commentaires ? Soit, alors là, oui, les titres sous forme de questions seront suffisants. Mais doit-il terminer sa visite en s’imaginant que vous êtes des experts dans votre domaine ? Là, le titre doit laisser entrevoir une connaissance et une vraie pédagogie !
⏳ Le temps est sans importance, seule la créativité est importante
Et une fois que vous avez déterminé ces besoins, vous allez devoir entrer dans une phase de création. Dans un brainstorming centré utilisateur pour arriver à dégager une série d’idées fortes et importantes pour votre titre.
Et là, le temps et la gêne sont deux éléments à bannir. En vous extrayant des notions de délai et de performance, vous allez pouvoir commencer à créer. C’est-à-dire à lister tout ce qui vous viendra à l’esprit pour répondre au titre.
Pour permettre à votre esprit de sortir du cadre professionnel et étriqué des attentes relatives à la tâche, il vous sera recommandé d’aller… tout simplement faire autre chose.
Oui, oui. Vous lâchez votre clavier et votre écran, vous sortez de votre bureau. Oui, même à l’agence, et vous allez faire autre chose.
La vaisselle, courir dix minutes, prendre un bain, boire un café en prenant l’air. Autre chose qui permet de vous occuper les mains avec une tâche qui ne demande aucun effort intellectuel et qui permet paradoxalement de libérer l’esprit pour créer.
Et vous faites cela avec de quoi noter à disposition. Et vous notez les idées. Arrêtez-vous quand vous êtes vraiment coincé par le temps, ou que vous pensez avoir trouvé LE bon titre.
Avec la pratique, ce genre de brainstorming (que vous pouvez faire à plusieurs pour des projets plus ambitieux niveau ROI attendu) vous prendra de moins en moins de temps et sera, de fait, plus performant.
Choisir le bon titre, renoncer à d’autres 🚮
C’est la phase la plus délicate. Parfois la plus frustrante, car il arrive que les deadlines ne vous laissent pas l’opportunité d’être absolument certain de vous.
Dans ces cas-là, choisir le titre sera un vrai crève-cœur. Mais au possible, essayez de sélectionner celui qui vous saute vraiment aux yeux.
Sous quels critères ?
- L’évidence de l’action attendue par l’utilisateur face au titre
- L’adéquation avec l’objectif attendu du contenu
- L’originalité du titre
- La poésie du titre (sa musicalité et sa créativité intrigueront puissamment)
- L’adéquation avec la culture de la cible du contenu (ne vous trompez pas de ton en fonction de la cible, voire du canal de diffusion !)
Et une fois que vous l’avez, vous vous y tenez. Il deviendra le H1 de votre contenu et le titre partagé sur les réseaux sociaux.
Note :
Si vous hésitez à faire de bons titres poétiques pour des raisons de SEO, n’oubliez pas que la title n’est pas LE premier critère de référencement non plus, et qu’elle est aussi là pour pousser au clic. Mais si vraiment c’est une angoisse, sachez que votre title et votre H1 (et titres réseaux sociaux) peuvent tout à fait être différents. Cependant, pour maximiser la title, il sera peut-être utile de se poser également deux minutes pour y réfléchir.
💖 N’oubliez jamais que le titre est une promesse
Une promesse de contenu, mais aussi une promesse de qualité de contenu ! Une promesse d’expertise, de sérieux, de pédagogie, de fun.
C’est par le titre que vous allez donner le tempo de votre contenu, présélectionner les gens qui vont le consommer.
Ce qui fonctionne avec certains ne marche pas pour d’autres, et faire des titres incarnés vous coupe, certes, d’une partie de l’audience potentielle, mais qualifie réellement vos leads.
En d’autres termes, soigner vos titres, c’est promettre à votre audience que la lecture en vaut la peine.
Faites-leur ainsi comprendre qu’ils vont vivre une vraie expérience utilisateur pour leur donner envie par la suite de vivre une formidable expérience client.
Notes et références :
L’étude de l’université de colombia sur la consommation des titres
Photo à la une d’après le travail d’Elena Taranenko
Bien joué. Je nuance ton point de vue sur les chiffres. Il faudrait en réalité les utiliser à bon escient. Suppose que t’ais l’habitude de voir « mes 7 techniques pour améliorer ses écrits » ou « Les 9 choses à savoir pour rédiger sur le web ». Donc sur le même sujet.
Là, c’est clair, on baille, on les connaît toutes les p’tites listes à 2 balles qui font plus rêver.
Mais imagine si un jour, quelqu’un se pointe avec « 59 astuces remarquables pour améliorer votre écriture ». Là, j’en suis certain ça va cliquer. Si on fait gros, ça peut attirer l’internaute, dont on vient d’aiguiser la curiosité. « Mince alors… Elle a a 59 trucs à me donner ».
Bon, ton article m’a quand même culpabilisé sur le dernier titre du mien. Je voulais un truc rapide et bien fait.
Alors, avant de lire ton article, ça a donné « 7 raisons pour commencer X dès aujourd’hui ».
Après ton article : 7 raisons ½ pour commencer X dès aujourd’hui. Oui, je souhaitais laisser le 7. Alors j’ai rajouté ½. Du coup, ça m’a permis d’étoffer à la fin pour justifier ce supplément.
Ma façon de trouver un titre se fait parfois en prélevant un extrait de mon texte. Parfois, il faut lire ce qu’on écrit. 1 phrase isolée, ça peut vraiment être la classe… 🙂
Faut pas culpabiliser, j’hésite pas moi-même à employer ce genre de titres si le besoin est là (typiquement si je sais que c’est ce que demande le client, ou carrément le sien).
Ton idée d’extrait de texte est franchement bonne, dis-toi que je n’y avais jamais pensé 😮