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Comment créer un bon personnage ? Introduction à mon processus de création

En tant qu’auteure, mais c’est aussi valable pour la rédaction finalement, j’attache plus d’importance aux personnages qu’au récit. C’est un goût personnel qui n’a rien de normatif ou de performatif. Je préfère un récit moyen avec de bons éléments que l’inverse.

La construction de personnages fait partie de mes atouts. Du moins, c’est à la fois ce que je crois, et ce qu’on m’en a dit. Et je pense que c’est lié à mon parcours, mais je vais vous expliquer.

 

Qu’est-ce qu’un bon personnage ?

Avant toute chose, voyons déjà ce que j’entends par « bon personnage ». Chacun aura sa définition et étant sur mon espace de publication, cela sera ici la mienne.

Selon moi, il s’agit d’une personnalité vraisemblable.  Un héros peut avoir mille défauts, mille destins, mille lignes de dialogues ; il doit surtout paraître réel, même s’il a des aptitudes fantaisistes ou une histoire rocambolesque. On peut tout accepter, tout pardonner à un personnage s’il paraît cohérent et s’il a un fonctionnement logique par rapport à lui-même.

Un bon personnage est donc quelqu’un, pas quelque chose.

 

Comment le jeu de rôles peut grandement aider

Les personnes qui me suivent savent que je joue – et parfois, encadre – des parties de jeux de rôles. Je baigne dans ce loisir depuis plus de vingt ans, et cela a profondément affecté ma façon de voir et de concevoir des personnages.

Dans le JdR, vous avez une fiche de caractéristiques qui se mêle parfois à une fiche histoire. Mais, et c’est ça le point le plus important, quand vous jouez votre personnage, vous vous rendez-compte qu’il est bien plus qu’un 18 en intelligence ou qu’un +3 en pêche sous la glace. Votre personnage est surtout un alignement (une moralité/réaction à son environnement), une gestuelle, un ton/une façon de s’exprimer, un passé, des objectifs et aspirations, des plaisirs et des névroses… Bref, votre personnage est vivant.

Créer des personnages joués durant des années de partie (des campagnes) n’a fait que renforcer cette vision de la création : même l’être le plus insignifiant d’un récit, le figurant qui fait n’importe quoi dans le fond de la scène, doit avoir une vie.

 

Les éléments incontournables d’une fiche de personnage

À l’instar du JdR, donc, un personnage est constitué d’éléments qui justifient ce qu’il est et ce qu’il peut devenir dans un récit. Voici une petite liste non exhaustive que nous explorerons ultérieurement :

  • Nom, prénom, âge, sexe
  • Sa description physique
  • Son attitude (démarche, façon de s’asseoir, de boire, etc.)
  • Sa morale (Son rapport à la hiérarchie, sa sociabilité, son rapport au bien/mal)
  • Ses traits intellectuels dominants (curieux, inventif, flemmard, lubrique, colérique)
  • Sa façon de s’exprimer (niveau de vocabulaire, vulgarité ou non, tendance à faire des digressions ou non)
  • Ses goûts (nourriture, lieux, musicaux, esthétiques)
  • Ce qu’il/elle aime et n’aime pas chez les autres
  • Son orientation sexuelle
  • Son orientation politique
  • Son orientation religieuse
  • Son passé
  • Son activité actuelle
  • Ses aspirations pour l’avenir

En théorie, peu importe le degré d’implication du personnage, vous devez penser à toutes ces choses. Mais nous verrons comment on peut contourner la création complète d’une fiche pour des personnages ponctuels, tout en conservant leur consistance.

 

La mise en orbite

Pour finir cette courte introduction, je vais parler de la mise en orbite d’un personnage. J’ai terminé de le calibrer, j’ai environ sa masse et sa vitesse de croisière, mais il faut vérifier qu’il tient la route et ne décroche pas jusqu’à se perdre aux confins de l’univers des « personnages mal écrits qui ne servent strictement à rien ».

Après donc 23 ans de JdR et un peu moins d’écriture, je peux vous dire un truc : des cosmonautes perdus dans l’immensité de l’inutile, j’en ai des tonnes, et j’en ai encore !

Pour les personnages très secondaires, cela n’est pas grave, s’ils tiennent la route le temps de quelques scènes, ils ont rempli leur office. Mais, malheureusement, pour les personnages principaux, il faut du temps et de la pratique pour décider si oui ou non ils sont viables. Parfois, on va créer des personnages qu’on « ne tient pas du tout », et la seule solution sera alors de veiller à garder une cohérence de bout en bout avec lui, même si on n’aime pas l’écrire. A moins bien entendu de décider de l’écarter du récit, mais nous n’en sommes pas encore là de l’exploration de mon univers. Nous verrons bien plus tard comment je pratique le meurtre de masse.

En attendant, retenez simplement une chose : qu’il soit attachant ou non, un bon personnage est une figure qui s’intègre au récit et aux règles qu’il sous-tend, sans le déformer ou donner l’impression qu’il n’est qu’un outil incarné de l’auteur.

 

 

 

Image à la une d’après une photo de Markus Spiske

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